Rencontre avec Pascale Marchesini
Figures filiformes parées de longues jambes, ventres rebondis, animaux fantasmagoriques, personnages chevauchant la planète… tel est le monde enjoué du pays des merveilles de Pascale Marchesini Arnal.
Elle débute la sculpture avec Philippe Lang et Marc Touret, puis avec Bernard Gracias, s’abandonnant alors à sa passion avec un enthousiasme rayonnant depuis 30 ans.
Elle façonne ses bronzes en pièce unique, respectueuse de ce métal précieux, et en très grande complicité avec ses fondeurs, Abel Marta, fonderie Tivernon, jusqu’en 2015, et depuis, Moussa et Noufou, fonderie Art Culture à Dourdan.
Très rapidement le travail de la sculpture en papier, matériau léger et peu fragile, prendra la place du plâtre. C’est en exposant une première fois à « Artistes dans la rue » au Carré à la Farine, à Versailles, que naissent ses premiers hommes « araignées » en papier, patinés façon bronze. Mais de ce travesti, elle n’est pas satisfaite. Elle rendra hommage à son matériau en lui redonnant sa propre pâte et ses couleurs blanc-gris éclatantes. Sans jamais s’ennuyer, de son imagination naissent des histoires, des personnages à la Jérôme Bosch, fantastiques, sous des formes multiples.
Dans son atelier de Méré dans les Yvelines, ses créations sont prolifiques, tapissées d’amour bien collé aux sculptures de papier. Pascale Marchesini Arnal expose un monde animalier optimiste et protecteur, tel le renard de Saint Exupéry sur sa planète que chacun voudra adopter.
Veronique skrotzky
