
Très intuitif, travaille la pierre en taille directe depuis vingt ans.
Plus que d’autres matières, la pierre est son rythme de respiration. Il aime partir d’un bloc, d’une matière contenant tout l’univers, selon ses formes, se jouer des failles, mais apprécie surtout le fait que dans la sculpture sur pierre, entre l’idée et le bloc, la taille n’offre pas de repentir, chaque geste est définitif. Jeu d’ombre et de lumière sa sculpture se découvre selon les heures du jour, transformant l’œuvre. Si sa pierre de prédilection est le marbre blanc d’Italie, Patrick Adam aime aussi faire chanter l’albâtre, plus tendre, ou plus récemment l’onyx. L’attrait de la pierre c’est de pouvoir choisir la surface, douce ou rugueuse, lui privilégie le velouté sensuel du marbre, l’échange avec la lumière, plutôt qu’une trop forte brillance.
Des sculptures nées de plaques aux rendus organiques, des volumes qui se jouent de la confu- sion des genres, des limites jusqu’au point de transparence, ce qui est non sans risque, pour appréhender la pierre différemment. Il n’aime pas les sculptures bavardes et préfère la tri relation entre le bloc, lui-même et l’imagination de la personne qui s’y projette.
Plutôt autodidacte, il a travaillé de stages en stages à travers le monde, de l’Inde à l’Italie en passant par le Portugal, où il aime retourner, confrontant les diverses énergies.
Aujourd’hui travaillant sur la disparition, sa préoccupation d’ordre écologique, celle du marbre et de l’albâtre, est de tailler la matière pour qu’il en reste.