
Invité d’honneur du 159e Salon de Versailles
Poète sculpteur
Membre de la Fondation Taylor
Membre des Artistes Orléanais
Membre de la Société du Salon d’Automne
Poète sculpteur, Bernard Métranve s’appuie sur la nature tant visible qu’existentielle révélant une part de son esprit et de sa personnalité. Loin de tout académisme mais proche spirituellement de Brancusi et de Moore, il cherche à mettre en relation deux réalités complémentaires. Ainsi l’eau et la femme s’unissent dans la même œuvre et constituent l’un de ses thèmes.
Depuis près d’un demi-siècle il a développé successivement plusieurs thématiques tantôt abstraites et tantôt plus figuratives. Ainsi vers l’année 1988 il a commencé par représen- ter le temps dans son action fondamentale en modelant des bandelettes s’enroulant autour d’un noyau, tel un cocon enrubanné. L’Hiver exprimant le temps et la vie en gestation fut suivi par le Printemps départ de l’épanouissement des formes. La Feuille représente à la fois les bandelettes qui expriment la maturation et le processus de l’éclosion. Par la suite se sont succédés le thème des Processionnaires, sculptures oblongues associées à la marche et à la quête du sens, puis celui de l’eau évoqué plus haut et qui a été suivi par le thème des métamorphoses dans lequel l’artiste associe de façon humoristique un corps de scarabée à celui d’une Vénus précolombienne. Aujourd’hui les séries Codex et Clares qui font un retour à l’abstraction évoquent des lignes féminines, mais aussi la lumière, l’élan vital et la marche en avant. Elles puisent leur développement et leur sens dans les thèmes traités précédemment. Les bandelettes ne s’enroulent plus, mais se détendent en lignes courbes et très fluides qui prolongent d’une certaine manière la vision initiale. Souvent le travail du sculpteur commence par une idée, qu’il essaye de concrétiser sous la forme d’un croquis, un dessin ou un pastel avant d’aborder le modelage.
Artiste du bronze et de l’argile à Barbizon, Bernard Métranve sublime ses modelages passant de l’argile au bronze en perfectionnant avec un soin méticuleux la couleur de ses patines. Pour lui, le modelage qui accepte les repentirs, les brusques changements de direction s’adapte parfaitement à son tempérament. L’opposition entre les parties lisses et rugueuses, le fluide et le rigide, permet de créer la forme définitive et vivante de sa matière en cours de transformation.
Inspirés par la nature, comme les cascades, les rochers ou les insectes, mais surtout par l’analogie avec la figure humaine, ses volumes sont épurés, simplifiés. Il sculpte des modules variables s’assemblant de façon architecturale comme des notes de musique sur une portée, suite en bronze majeur d’une longue partition. Chacune de ses œuvres fait résonner la beauté sculpturale de son âme unique.